mercredi 26 juin 2019

[10 ans des jazz !] Episode 12 : Jean-Claude Taulnay, élu, festivalier, photographe...


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On continue avec le douzième épisode des "10 ans des jazz !", où nous demandons à différents acteurs œuvrant pour le festival de nous faire part de leur plus beau souvenir (artistes, bénévoles, partenaires, membres de l'organisation...). Cette fois-ci, Jean-Claude Taulnay, fidèle du Saveurs Jazz, élu en Anjou bleu, photographe,...  nous propose son (ses) plus beau(x) souvenir(s).


Les 10 ans du Saveurs Jazz Festival à Segré m’ont apportés, moi petit journaliste reporter d’image à la retraite, plein de souvenirs de toutes sortes.
 
De toutes ces rencontres et réalisation d’images, prises pendant les installations de la scène, les répétitions, les représentations, les temps de pause, les repas en commun etc… indépendamment de l’ambiance des équipes techniques de ce festival, le souvenir le plus marquant, celui qui restera gravé dans ma mémoire, est assurément l’addition d’un reportage de télé que j’ai  réalisé à Angers en 1998 dans le cadre des programmations de spectacles des Heures Musicales du Haut Anjou et une nouvelle rencontre 14 ans plus tard d’un jeune pianiste devenu une vedette internationale.


En juillet 1998 un soir d’été de juillet, Didier Lockwood violoniste mondialement connu se produisait avec sa femme Caroline Casadesus, fille du chef d’orchestre Jean Claude Casadesus, soprano lyrique, accompagné de ses musiciens dans le cloitre Toussaint.

A la fin du spectacle à l’invitation du grand violoniste, un petit garçon de 10 ans qui tournait les pages de la pianiste pendant le concert est venu, tout timide, s’asseoir derrière le piano. Ce petit bonhomme accompagné par Didier Lockwood au violon a époustouflé le public  de par sa maitrise de son instrument et de la complicité avec le violoniste qui n’était autre que son beau père. Un grand moment d’émotion, le public à la fin de cette prestation était debout,  applaudissant l’enfant prodigue pendant de longues minutes.

Didier Lockwood au Saveurs Jazz Festival 2010 - photo : Yann Luat


Ce petit garçon, Thomas, fils de Caroline Casadesus, a depuis bien grandi,  à treize ans il entre au Centre des Musiques de Didier Lockwood, à 14 ans il forme son premier groupe  Thomas Enhco et Co avec 2 amis musiciens à la contrebasse et à la  batterie. A 20 ans, il co-crée, avec Didier, Caroline et son frère David, le spectacle « le Jazz et la Diva » mis en scène par Alain Sachs. Le spectacle sera joué pendant 2 ans plus de 200 fois. Depuis 2008, chaque année, Thomas fait régulièrement une tournée au Japon. En 2009 il est lauréat du fonds d’action de la Sacem aux cotés d’Ibrahim Maalouf.

 
Thomas Enhco au Saveurs Jazz 2010 - photo Yann Luat




En 2012, il s’installe à New York où il enregistre un nouvel album. Il trouve le temps de venir au Saveurs Jazz Segré et se produit avec son groupe « Thomas Enhco et Cie ». Didier Lockwood est présent, lui aussi, avec son violon et ses sonorités magiques.

C’est ce soir là, que j’ai eu le plaisir de retrouver Thomas et Didier et de leur montrer à la fin du spectacle les images du « petit virtuose d’Angers ». Images que l’un et l’autre n’avaient jamais vues.

Moments d’intense émotion au moment de découverte des images pour les deux artistes, Didier à laissé couler une larme, Thomas lui  serrait les mains de son amie. De grands moments de bonheur…

Depuis Thomas poursuit son chemin à travers le monde, il donne en moyenne 100 concerts par an. Didier nous a quitté le 18 février 2018 à 62 ans. Deux grands  compositeurs, interprètes, Deux grands artistes qui ont su rester simples et qui nous laissent des œuvres musicales de grandes qualités...


Les épisodes précédents:












mercredi 19 juin 2019

[10 ans des jazz !] Episode 11 : Benjamin Chambru, chargé de billetterie

//// Vous aussi, participez aux [10 ans des jazz !] en envoyant votre meilleur souvenir à notestoque(at)gmail.com ////

On continue avec le onzième épisode des "10 ans des jazz !", où nous demandons à différents acteurs œuvrant pour le festival de nous faire part de leur plus beau souvenir (artistes, bénévoles, partenaires, membres de l'organisation...). Cette fois-ci, Benjamin Chambru, chargé de billetterie du Saveurs Jazz nous propose son (ses) plus beau(x) souvenir(s).
 
Cela fera ma troisième édition du Saveurs Jazz cette année et de ces deux éditions passées, j’ai des souvenirs plein la tête. Peu de souvenirs de concert au final, vu que je n’ai pas forcement le temps de passer plus de 5 minutes devant la scène (sauf pour Gregory Porter en 2018, faut quand même pas déconner !)

Grégory Porter au Saveurs Jazz 2018 - photo: Atelier Regards

Non, les anecdotes qui me viennent sont toutes ces petites histoires  avec les bénévoles, les équipes de production et techniques qui ponctuent la vie d’un festival : Jéjé (ndr : régisseur) et sa calculette de jauge, Charly (ndr : régisseur adjoint en 2018) et ses jeux en bois, désespéré de retrouver tous les palets, Robin (ndr : coordinateur) et sa relation compliquée avec les imprimantes de bureau, les présentations sur scène le dimanche avec Bruno (ndr : chargé de communication), les calembours capilotractés d’Alain (ndr : co-référent bénévole), les rigolades à table avec Michel (ndr :bénévole) etc…Ma dernière anecdote en date est cette mission en voiture avec Claude (ndr : chauffeur bénévole), encyclopédie vivante du Jazz qui m’a délecté d’histoires et d’anecdotes sur le jazz pendant une mission interminable en voiture.

Présentation du concert de clôture de la scène de la Marmite en 2017, avec Bruno et Benjamin au micro

C’est un moment unique dans l’année que de retrouver toutes ces personnes pendant une semaine. Et tous ces moments de partagent et de rencontres, et beh au final, ça vaut peut-être autant qu’un concert de Gregory Porter.
Bon anniversaire Saveurs Jazz Festival !

Les épisodes précédents:
 

 

jeudi 13 juin 2019

[PLAYLIST #10] Sur la platine de... Toque & Notes

Du jazz bien sûr, mais pas que... voici la toute fraîche sélection musicale des bénévoles de Toque & Notes !

Avec Creedence Clearwater Revival  / Erykah Badu / Youngblood Brass Band / Cathy Berberian / Tamino / Blick Bassy / Hugh Coltman / Les Pires / Serena Fisseau · Vincent Peirani (ps : Vincent Peirani qu'on retrouvera au Saveurs Jazz cette année) / Théo Girard Trio


mercredi 12 juin 2019

[10 ans des jazz !] Episode 10 : Orianne, bénévole

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On continue avec le dixième épisode des "10 ans des jazz !", où nous demandons à différents acteurs œuvrant pour le festival de nous faire part de leur plus beau souvenir (artistes, bénévoles, partenaires, membres de l'organisation...). Cette fois-ci, Orianne, bénévole au Toque & Notes nous son (ses) plus beau(x) souvenir(s).

 Mon plus beau souvenir du Saveurs Jazz festival : le vendredi 24 août 2012 où j’allais vivre (revivre) un coup de cœur musical inégalable, où l’âme de Chet Baker n’était pas si loin de nous…

Ce soir là, une équipe de rêve avait envahie la scène : Airelle Besson à la trompette, Bruno Ruder au piano, Pierrick Perron au saxophone, Billy Hart à la batterie et Riccardo Del Fra à la contrebasse. Ils avaient la lourde tâche de rendre hommage à l’ange de la trompette, et de rendre honneur aux compositions et arrangements de Riccardo Del Fra, l’ancien contrebassiste de Chet Baker. Son album « My Chet, My Song » dont est tiré ce concert est une pure merveille, une pépite lyrique et orchestrale. Associer les thèmes de Chet aux sonorités orchestrales montre la grandeur de cet arrangeur hors pair. Airelle Besson a su transmettre la féminité, la douceur et la vulnérabilité du jeu de Chet. Ce concert m’a émue et transpercée d’émotions, me rappelant la vie dissolue de ce génie du jazz.

Riccardo Del Fra
Ce concert est cher à mes yeux car il fait écho au même concert le 6 août 2011 au festival « Jazz in Marciac » où Airelle Besson était remplacée par Roy Hargrove et où un orchestre à cordes était présent en plus du quintette. Sur les traces de Chet Baker et sa musique intimiste dans un chapiteau immense.



Cette dualité fut magique, mais la proximité avec les musiciens qu’offre le Saveurs Jazz Festival a rendu mon coup de cœur encore plus fort ce soir d’août 2012 ! Un festival à taille humaine qui  m’enchante chaque année par ses propositions artistiques et jazzistiques. Longue vie au Saveurs Jazz !

Et parce qu’un souvenir n’est pas assez, voici mes autres « saveurs inoubliables » :

-L’interprétation d’Éric Bibb et Jean-Jacques Milteau de I heard the angels singing, un moment de fraicheur et d’émotion simple et directe.
-La projection du film documentaire "Marcus" sur la vie passionnante de Marcus Miller, au cinéma Le Maingué de Segré, un magnifique prélude au concert qui nous attendait !

Marcus Miller au Saveurs Jazz - photo : Jean Thévenoux
-L’étonnant Jean-Marie Marrier et sa bonne humeur sous la scène de la marmite. 

Jean-Marie Marrier au Saveurs Jazz - photo : Jean Thévenoux
 -Le morceau Remembering d’Avishai Cohen, un moment suspendu par le minimalisme de cette composition et la ribambelle d’émotions évoquées par la simplicité de ces notes.
-Hugh Coltman et sa réinterprétation de Nature Boy de Nat King Cole.

 
Hugh Coltman au Saveurs Jazz 2016 - photo : Jean Thévenoux
-Tout le concert d’Ibrahim Maalouf lors de la sortie de son album « Illusions », des faux-air de rock/métal pour un concert explosif et inoubliable.
-La découverte du groupe Groove Catchers, à mi-chemin entre rap et jazz. Le Saveurs Jazz, ce sont aussi des découvertes !
-Les siestes musicales sous le saule pleureur de la place du Moulin sous la Tour. Toujours des moments uniques, à vivre et à revivre !

 

Manuel Adnot, sieste musicale 2016 - photo : Jean Thévenoux
-Roberto Fonseca et sa virtuosité cubaine à seulement un mètre de moi. Fascinant de pouvoir voir de si près sa façon de jouer et sa vélocité.
-Enfin, la balade contée de Marc Buléon qui m’a fait découvrir des lieux inconnus, intimistes et « interdits » de Segré. Ajoutez à cela du jazz et vous avez un cocktail savoureux et inoubliable. Vous vous souvenez de l’histoire de la fourmi ?


Les épisodes précédents:

mercredi 5 juin 2019

[10 ans des jazz !] Épisode 9 : Le festivalier anonyme

Pour l'anniversaire du Saveurs Jazz festival, nous demandons à différents acteurs oeuvrant pour le festival de nous faire part de leur plus beau souvenir (artistes, bénévoles, partenaires, membres de l'organisation...).
Aujourd'hui, voici les plus beaux souvenirs d'un festivalier un peu particulier... Connaissez-vous le festivalier anonyme ? Non ? Pourtant celui-ci sévit depuis quelques années maintenant dans le Toque & Notes pendant la période du festival. À son tour de nous livrer ses souvenirs. Voici ses neuf plus belles "saveurs"...

2010
Richard Galliano, toujours en noir, navigue entre la musette de Brel et le bandonéon d’Astor Piazzolla. Un rythme, une dextérité et une énergie reconnaissables.

Richard Galliano au Saveurs Jazz 2012 (photo Jean Thévenoux)

2011
André Ceccarelli, acolyte des plus grands, dispense un jeu subtil, ponctué de touches improbables. S’il regarde à gauche, un solo se prépare.

2012
Didier Lockwood, généreux comme toujours, n’hésite pas à donner de lui-même. Un show impeccable et transportant. Une écriture et un jeu uniques.

2013
Avishai Cohen, totalement collé à son double en bois, multiplie des atmosphères torrides et passionnées.

2014
Youn Sun Nah, nimbée de couleurs vertes, nous terrasse par sa simplicité, sa candeur et la grandeur de sa voix.

Youn Sun Nah au Saveurs Jazz 2014 (photo : Jean Thévenoux)
2015
Marcus Miller, tellement grand avec une basse tellement longue, s’amuse et nous fait vivre un tourbillon de rythmes et de bonheurs.

2016
John McLaughlin, fidèle à l’époque du Mahavishnu Orchestra et de Shakti, délivre un jeu virtuose, subtil et très structuré.

John McLaughlin à Segré en 2016 (photo : Jean Thévenoux)

2017
Michel Jonasz, flanqué de Manu Katché et Jean-Yves D’Angelo, revisite ses grandes heures de gloire. Moment ultime : une version magique des “fourmis rouges”.

2018
Kyle Eastwood, moins charnel que Avishai Cohen, égrène des thèmes envoûtants. Tout en sobriété et émotion.

Kyle Eastwood au Saveurs Jazz 2018 (photo : Atelier Regards)