lundi 15 mai 2017

Retour sur... Café-Croissant avec Alexis Degrenier


Jazz au Pays ne distille pas ses Saveurs qu’au soleil de juillet. En avril, le dimanche matin en partenariat avec l’École de musique de l’Anjou Bleu, l’association convie qui le souhaite à partager café, croissant et concert.

Le 3 avril (ndlr de 2016) l’invité vedette, mille excuses pour les anglophiles convaincus, la guest star se nommait Alexis Degrenier, percussionniste et vielleux, compositeur et improvisateur qui parachevait là, à Segré, le projet Moondog.

Inclassifiable ! ouais !! ou inclassable ! bah !!

Oui car tout ce que l’on trie, classe, range dans une case (ou une cage ? va savoir) il n’y a plus que les archéologues qui s’en souviennent.

Foin de la digression.

La partie se jouait en deux sets.

Au cours du premier Alexis Degrenier laissait son sens inné de l’improvisation construite vaguer (du verbe faire des vagues ou errer) sur son immense « tambour ». Lever de soleil sur l’immensité de la mer. Ressac en fracas des jours de vent. Fredonnement de la lame qui va et vient sur le sable frais. Une écume de rêve…

Pause café-croissant

Second set, Alexis nous invite à le suivre dans les pas de sa vielle aux sons très éloignés du couinement habituel de cet instrument antique voire solennel. Plus décoiffants que les sauts d’une bonne vieille bourrée auvergnate. Cela laisse perplexe mais on poursuit son rêve alors soyons heureux.

Alain Le Roy

Coups de dents en scie bémol

Le swing on naît avec ou l’on meurt sans jamais l’avoir atteint.

Le swing ne s’improvise pas ; il ne s’acquiert point. On l’a ou on ne l’a pas dans le sang. C’est ainsi ; soit-il !

Or donc Madame Natalie Dessay et Monsieur Lang Lang viennent nous gratifier dans leurs derniers opus de reprises de « grands classiques ». Aïe ! Aïe ! Aïe !

Pour pasticher Jacques Prévert :

Oh vous grands du classique
Au sommet de votre art
Restez-y
Et nous, nous swinguerons sur la terre qui est parfois si jolie !

Grand dommage que vous ne fussiez demeurés dans votre domaine de compétences habituelles. Et Dieu sait (sans préférence divine !) si elles sont inégalables. Et Dieu sait s’il convient de s’incliner profondément devant elles. 

Comme le disait (je ne sais plus qui mais il est sûrement célèbre) : qu’allaient-ils faire dans cette galère ? À moins que le sire fisc ait fait de nécessités sa loi !

Alain Le Roy