mercredi 15 juillet 2015

Dans la marmite de Gérard Ramirez

Gérard Ramirez, directeur de l’école de musique du pays segréen, clarinettiste de formation, travaille depuis plus de 25 ans sur les questions des enseignements artistiques. 


Arrivé à Segré depuis 2 ans, il s’est naturellement impliqué dans le Saveurs jazz festival. Ainsi, deux projets ont pu être menés. Le premier projet associa Will Guthrie, batteur australien, avec le Big Band de l’école de musique et le deuxième dans le cadre du Printemps des orgues  avec les classes chantantes de l’Anjou Bleu, la maîtrise des pays de Loire, le quintet de jazz d’E. Bex et les saxophonistes P. Menuau et J. Behar.



Cet épicurien apprécie particulièrement la cuisine, l’alliance des mets et des vins, cette notion de plaisir des sens, pour lui c’est la même sensation quand il fait de la musique, le partage est là et c’est une bonne occasion pour refaire le monde…

« Je cuisine volontiers mais ne refais jamais le même plat car je le décline sous plusieurs formes, tagine d’agneau au citron, aux pruneaux…
D’origine andalouse, j’excelle dans la confection d’une tapenade mais je ne dévoile pas ma recette… La cuisine, c’est avant tout une association de bruits, d’odeurs, de langue, d’ambiance, manger des tapas ne peut se faire qu’en Espagne…
J’apprécie particulièrement en été de boire un rosé provenant du Mas Jullien situé sur les terrasses du Larzac. Ce vin brille par son intensité aromatique et sa fraîcheur, dans une expression et une sensation d’ensemble uniques.

Voici une recette originale, que je réalise : une épaule d’agneau au paprika et à la vodka. Cette épaule sera travaillée au pinceau, tout au long de la cuisson au four, avec un badigeon fait d’huile, d’oignons et de paprika. Un quart d’heure avant la fin, on injecte à l’aide d’une seringue, un mélange fait de vodka, de poivre et d’écorces de citron, qui aura macéré pendant 48h au préalable. Ce plat s’accompagne volontiers d’un cocktail constitué d’ 1/5ème  d’une Vodka à l’herbe de bison, Zubrowka, par exemple et de 4/ 5ème de Champagne.

Je ne suis pas très dessert, je mange surtout des fruits, en été je me régale de cerises, d’abricots, de pastèques… par contre, je me délecte d’un simple morceau de chocolat noir à 70%.

J’aime manger aux Boissons Rouges à Segré car c’est un lieu convivial. On y trouve des produits locaux intéressants. Autrement, il y a un lieu magique qui existe à Montpellier tenu par les frères Pourcel, Le jardin des sens, ce sont des créateurs artistes, leur cuisine est poétique, sensuelle... y manger c’est comme accueillir Marcus Miller… »

Gisèle et Nadège



La rédac a testé pour vous... le film Marcus

Diffusé le 10 juillet au cinéma Le Maingué de Segré.




C’est une véritable plongée dans la vie du célèbre bassiste Marcus Miller, que nous fait vivre Patrick Savey. Ce documentaire fourmille de sources musicales, vidéos live et témoignages. On découvre sa rencontre avec le jazz, la façon dont il a grandi à New York ainsi que ce qui changera la vie de ce jeune clarinettiste classique : la basse. Un instrument qui devint comme son double, et dont il ne se sépara jamais.

Une myriade d’artistes a collaboré avec lui : Ahmad Jamal, Al Jarreau, George Benson, Herbie Hancock, Wayne Shorter… et le grand Miles Davis. Leurs témoignages sont une vraie mine d’or pour tout amoureux de jazz ou novice avide de nouvelles écoutes.
Avec le magnifique album Tutu (Miles Davis), Marcus Miller nous dévoile sa façon de composer et toutes les questions qui surviennent lors de ce processus. Pourquoi composer ? Comment trouver son style ? Que raconter dans ses chorus ? …

Après ce survol de l’évolution du jazz sur 3 décennies, on assiste à un final magnifique à la manière d’une jam session sur la scène de Jazz à Vienne entre le groupe de Keziah Jones et Marcus Miller. Le titre Come together des Beatles comme un message d’espoir aux nouvelles générations.


Bref, un film à voir absolument avant le concert de Marcus Miller sur la scène du Parc jeudi soir !

Orianne

3 questions à Charles-Alexis, 1er bénévole inscrit cette année !

Charles-Alexis vient de la Ferté-sous-Jarre (77), il est consultant en management de systèmes d'information. Plongeons avec lui dans l’ambiance du festival.

Pourquoi avez-vous choisi d’être bénévole au Saveurs Jazz ?

Je suis déjà bénévole au festival Ferté Jazz qui est organisé dans notre commune. Par ailleurs, je suis un angevin d'adoption et il m'a semblé naturel de participer également au Saveurs Jazz. La collaboration avec l'équipe d'organisation du festival, les techniciens, autant que les autres bénévoles est un réel plaisir. Il existe au sein des différentes équipes une véritable convivialité et une générosité qui motivent et forcent l'admiration. C'est un vrai concentré de bonne humeur pour relever le défi de la réussite d'un festival. 

Que représente le jazz pour vous ?

Je suis amateur de musique et de jazz en particulier. Je n'en ai pas une grande connaissance mais j'en apprécie particulièrement l'apparente solitude des musiciens au sein d'une organisation cohérente et harmonieuse dans laquelle ils expriment, euh pardon... imposent leur talent, rivalisent de créativité et de virtuosité dans un espace de liberté circonscrit. J'aime cette atmosphère féerique qui se dégage des scènes de spectacle. Quant à la programmation de cette 6e édition, elle est à nouveau une rencontre de plusieurs talents et de générations différentes. J'aime ce métissage. Le festival me paraît ouvert et très accessible. 

Fin mai au Ferté Jazz, avez-vous eu des coups de cœur que vous aimeriez partager avec nous ?

De talentueux artistes tels les Cotton Belly’s ou la majestueuse Aurore Voilqué pour ne citer qu’eux nous ont enchantés. Le quartet Manu Katche/Éric Legnini/Richard Bona/Stefano Di Battista a été un vrai régal. Le Ferté Jazz 2015 a été un moment de pur bonheur.

Propos recueillis par Anne-Cécile et Hélène