mercredi 3 juillet 2019

Dans la marmite de Gérard Bossé, un humaniste étoilé

©Gastronomica
On ne présente plus son restaurant, Une Île à Angers qu’il dirige avec sa femme, Catherine. Cet été, ils le fermeront définitivement pour rouvrir en septembre Une Presqu’île, une table d’hôtes, un lieu pour les gourmands. 

Cet homme engagé, tout d’abord travailleur social, gourmet,  a donné un tournant à sa vie pour mettre de la générosité et de la finesse dans ses assiettes. Au gré de rencontres avec des auteurs de bandes dessinées, ce chef a su créer des accords mets-vin autour de leur univers. Il considère que la cuisine fait partie de la culture, de l’art. Alors, un projet naît et se dessine. Ce sera le parcours de vie atypique de Gérard et Catherine. Une bande dessinée. Plusieurs auteurs : Étienne Davodeau, Baru, Camille Jourdy, Fred Bernard, Claire Braud, Zeina Abirached, Hervé Tanquerelle illustrent l’album et Gérard Bossé concocte une recette en lien avec leurs dessins. On a mangé sur une île sortira début septembre. 

Voici la recette préférée d’Étienne Davodeau : les huîtres sauvages

La veille, préparer une galette de sarrasin : mélanger 4 œufs, 250 g de lait, 250 g de crème liquide puis ajouter 120 g de farine de sarrasin, 30 g de levure chimique et 50 g de farine T80. 
Passer à l’étamine et laisser une nuit au repos. 
Le lendemain, mouler dans un contenant pour que la pâte fasse un cm d’épaisseur 
Cuire au four à 145°. Laisser refroidir et détailler en rond, en rectangle, comme on veut. 
Choisir de grosses huîtres sauvages, les ouvrir et les égoutter. 
Préparer un beurre composé avec des échalotes ciselées, du persil haché, des zestes de citron et un mélange curry (à votre goût). 
Poêler à l’huile les galettes pour les rendre croustillantes. Poêler les huîtres sur feu très vif quelques secondes puis hors du feu, les rouler dans le beurre composé et ensuite les poser sur les galettes. 
Un tour de moulin (poivre blanc!). Accompagner d’une petite salade de jeunes pousses, assaisonnée au soja et à l’huile de sésame (non torréfié). 

François-Jean Goudeau, coordinateur éditorial et coauteur, estime que la richesse de l'histoire de Catherine et Gérard font d'eux d’excellents personnages de bande dessinée au sens noble du terme car ils ont de fortes personnalités ayant une histoire de vie faite d’ouverture, d’humanité, de curiosité intellectuelle, culturelle et artistique. Ils ont de plus le goût et le sens de l’humain. 

L’ouvrage sortira en avant-première dans un endroit insulaire en France, pendant le festival BD 9e l’Yeu (comme 9e art et l’île d’Yeu), où seront réunis tous les dessinateurs, Catherine et Gérard Bossé. L’affiche sera dessinée par Hervé Tanquerelle dans l’esprit de l’album de Tintin d'Hergé l’Île noire

Réservez le week-end du 16 et 17 août pour les retrouver tous sur une île !

Carte blanche au Carreau

©MonsieurFerrow
« Carte blanche au Carreau », une proposition énigmatique, qu’est ce que c’est ? De la musique certainement, et le Carreau, c’est quoi ? Une proposition bien originale attend nos festivaliers cette année ! Pour fêter les 10 ans du festival, Julien Behar, un musicien made in Anjou bleu, a carte blanche toute la semaine pour vous proposer concerts & cie sur un lieu hors du commun.

Vous connaissez peut-être le passé minier du territoire sur lequel a lieu le festival ? C’est justement l’occasion de découvrir le Carreau de Bois II à Nyoiseau. Il s’agit du lieu des anciennes mines de fer de la commune.

Une ambiance lunaire où les rythmes endiablés, les pas de deux (Maude Albertier), les humeurs d’un vibraphone (Illya Amar), un duo de saxophones (Pierrick Menuau), les vibrations des cordes d’une guitare (Pierre Durand) ou encore celles détonnantes d’une contrebasse (Rémi Allain), vous feront vivre des moments inoubliables, pas comme les autres. C’est aussi ça le Saveurs Jazz. Joyeux anniversaire ! 

Retrouvez Julien Behar sur le Carreau de bois II à Nyoiseau toute la semaine pour des concerts miniers inédits !

Orianne B

3 questions à Céline Bonacina

©Nathalie Roudier Courau

La saxophoniste revisite Bach au saxophone pour nous offrir une sieste musicale hors du temps



Comment vous est venue l’idée d’adapter les suites pour violoncelle de Bach au saxophone ?

Le saxophone baryton est un instrument dont la tessiture est similaire à celle du violoncelle. Lorsque l'on étudie le saxophone selon un parcours dit « classique » en conservatoire, il est fréquent que l'on découvre tous types de répertoires par le biais de la transcription. C'est aussi un moyen de s'approprier la richesse et la beauté de ces œuvres, d'autant plus que le saxophone n'existait pas à l'époque baroque.


Comment définissez-vous votre style de jazz et votre jeu au saxophone baryton ?

Mon jeu a été inspiré par divers courants que j'ai pu aborder durant mes études, mais aussi plus tard dans ma vie professionnelle, et par la vie en général. Je m'amuse à dire que la musique n'est pas séparée de la vie. Pour moi, il s'agit aussi de rencontres, de voyages, de lieux, d'expériences, d'imprégnations...


Quelles sont vos principales influences ?

La musique contemporaine, le jazz sous toutes ses formes et surtout mon séjour à l'île de la Réunion durant 7 ans, avec ses rythmiques particulières, ont influencé ma musique que l'on pourrait qualifier de « métissée ». Grâce au saxophone baryton, j'ai pu développer un jeu plus personnel par lequel j'explore divers modes de jeux propres à l’instrument : souffles, sons multiples, utilisation d'une tessiture étendue de l'extrême grave à l'extrême aigu... J'aime aussi faire sentir le côté « groovy » propre à certaines musiques pop, funk, etc.

Hélène R.

Pas besoin d'avoir son code pour être road !

© Jean Thévenoux
De jeunes apprentis journalistes tirent le portrait d'un salarié du festival chaque jour. On commence avec Zora...

Être road c’est être technicienne dans le spectacle vivant et Zora Renouard est l’un d’eux sur le Saveurs Jazz Festival. Elle travaille sous la responsabilité d’un régisseur pour assurer la manutention des spectacles : déchargement des camions, montage et installation des équipements techniques et bien sûr l’inverse. S’il faut avoir des muscles pour bien réaliser ces tâches, une fille comme Zora est cependant la preuve que la carrure d’un déménageur n’est pas indispensable. Si ce métier était une recette, elle mettrait dans la casserole quelques pincées de piment pour l’excitation et pour tenir les efforts. Zora ajoute aussi une bonne dose d’épices variées pour les événements divers sur lesquels elle travaille !

Savez-vous que Zora peut se montrer facétieuse ? Alors qu’elle travaillait en plateau sur un festival, un des groupes qui faisait ses balances lui a demandé un plateau avec 6 bières. Lorsqu’elle l’a donné au régisseur du groupe, celui-ci l’a regardée avec dédain et lui a dit « j’avais demandé un plateau rond » (il était rectangulaire). Elle a d’abord cru à une plaisanterie de sa part mais il était sérieux… C’est donc une scie qu’elle lui a apportée pour qu’il puisse faire son plateau rond lui-même ! Dommage, il n’a pas apprécié la boutade…
Côté perso, elle se reconnaît plus dans le jardinage mais propose de pratiquer ce loisir à poil pour bronzer en même temps !

Apolline Macquet
1ère Bac Pro GA
Lycée Bourg Chevreau

Édito

« Papa ! Maman ! Mapa ! Paman !
Holà Gamine, dis voir, pourquoi tu brailles ainsi ?
J’ai dix ans c’est mon n’anniversaire.
On va faire la fête vous avez promis !
On ira faire la sieste.
Au bord de l’Oudon, et puis tous les jours on fera des ballades-balades.
Et toutes les après-midi il y aura des concerts gratuits au Parc.

Et puis il y aura aussi un salon de musique à la bibilothèque et puis aussi une Carte blanche sur le carreau à Nyoiseau.
Et puis le soir à Bourg Chevreau des grands concerts avec des grands musiciens venus de partout !

C’est la fête ; vous avez promis ! »

Alain L

[10 ans des jazz !] Episode 13 : Alain Le Roy, co-coordinateur des bénévoles du festival

//// Vous aussi, participez aux [10 ans des jazz !] en envoyant votre meilleur souvenir à notestoque(at)gmail.com ////


On continue avec le treizième épisode des "10 ans des jazz !", où nous demandons à différents acteurs œuvrant pour le festival de nous faire part de leur plus beau souvenir (artistes, bénévoles, partenaires, membres de l'organisation...). Cette fois-ci, Alain Le Roy, co-coordinateur des bénévoles pendant le festival et membre très actif, qui nous propose son (ses) plus beau(x) souvenir(s) tout en verve et poésie.

Alain Le Roy - photo Jean Thévenoux



Que reste-t-il de ces 10 ans. Pour pasticher le poète, en l’occurrence Charles Baudelaire, je dirai que «  j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans »

Pour le moment tout s’entasse, s’emmêle, se stratifie et  vouloir en extraire l’un ou l’autre de ces moments me paraît vouloir faire œuvre d’ancien combattant qui fête la quille.

Et puis le poste que j’occupe au sein du festival ne facilite pas l’assistance aux concerts dont je capte seulement, et souvent de l’extérieur, quelques bribes .

Mais de belles découvertes sur la scène de la Marmite : L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Sophie Alour.

Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp au Saveurs Jazz 2015 - photo Jean Thévenoux



Une excellente sieste, bercé par les accords de Pierre Durand.

Et puis l’énergie communicative de Lucky Chops, qui s’est poursuivi tard dans le Village.  

Sophie Alour 5tet au Saveurs Jazz 2018 - photo Jean Thévenoux


La voix de Youn Sun Nah et sa gentillesse hors de la scène

L’osmose du saxophone d’Emile Parisien et de l’accordéon de Vincent Peirani.

Et encore ces moments « d’intimité » avec les musiciens lorsque vous êtes leur chauffeur et qu’ils se laissent aller.

Et ces festivaliers qui vous remercie de ces moments passés et qui l’espace d’un concert ont chassé tous les tracas du quotidien .

Et la mer efface sur le sable …