vendredi 17 juillet 2015

Qui sont les partenaires présents sur le village ?

Cette année encore, le village accueille de nombreux partenaires. Curieux, nous sommes allés faire un tour sous les chapiteaux à la déco vintage à la rencontre des intervenants.


L’Anjou bleu : au détour d’une conversation, l’office du tourisme vous offre une dégustation de produits locaux tous les jours. Pour plus si affinités, consultez le Panier des Saveurs, fascicule qui recense les bonnes adresses du terroir.

Le bar à tomate : trois artistes maraîchers pour une balade au pays des tomates où poussent légumes, couleurs, échanges et rencontres dans une ambiance créative.

Les Boissons Rouges : repaire atypique de deux joyeux compères où musique, vins et convivialité règnent en maîtres.

Le camion d’à côté : jeunes cuisiniers angevins très sympathiques qui proposent de succulentes frites et des burgers maison cuits à point pour le plaisir de vos papilles. En bonus, sourire gratuit.

Les disquaires : Jacky et Richard sont avant tout des aficionados de la musique. Collectionneurs hors pair, ils nous proposent un choix de disques éclectique.

Gourm’ambulant : et oui, la délicieuse odeur de brochette grillée vient bien de ce petit camion ! Vous trouverez pour accompagner la viande à votre goût des salades et des légumes bio mijotés avec gourmandise.

La médiathèque : les bouquinistes ont investi le parc et prêtent sur place une sélection d’ouvrages sur le thème du jazz. Il ne vous reste plus qu’à en choisir un et vous y plonger, confortablement installé(e) sur une chaise longue du village.


#Jaimelanjou



Qui sommes-nous ?

Pour la quatrième saison, une équipe de neuf vaillants rédacteurs se démène pour publier six journaux tout au long du festival. Préparées en amont et fignolées tard dans la nuit avant leur envoi à l’imprimeur, toutes les éditions sont concoctées avec amour et bonne humeur. Notre but ? Vous rapprocher au plus près de tous les acteurs du festival : bénévoles, artistes, responsables ou techniciens… Au détour d’une conversation, tous ont une anecdote, un  coup de cœur ou une recette à partager. Garanti sans OGM, laissez-vous tenter par le journal du festival, à déguster chaque jour.



Présentation de nos reporters :


Myriam (en haut à droite) : D’un sérieux à toute épreuve, elle apporte à la communauté festivalesque ses compétences de communication culturelle. Sans elle et Orianne, notre joyeuse gazette ne serait qu’un vague imbroglio d’informations éparses. Elles s’attachent effectivement à assembler toutes les pièces du puzzle journalistique grâce à leur pouvoir d’Indesigner.  

Orianne (à côté de Myriam) : Composant autant sur la mise en page que sur la rédaction d’articles, elle est prête à passer de longues nuits sur les maquettes des éditions du lendemain. On lui doit sa patience et son professionnalisme déconcertant. Avec Myriam, ce sont tout simplement nos femmes fatales de l’efficacité.

Gisèle (en bas à droite) : Ne vous laissez pas impressionner par ses lunettes extravagantes, Gisèle n’est vraiment pas méchante. Quand certains parlent à l’oreille des chevaux, elle s’adresse directement aux ordinateurs : notre véritable atout 2.0 réside définitivement en sa personne. Son rire a le pouvoir de soigner toutes vos peines et son aura nous dégote toujours des interviews des plus originales. Dans sa marmite, Gigi mettra sans aucun doute de la générosité et de l’impertinence.

Hélène (à gauche de Gisèle) : Derrière ces yeux océan se cachent une rédactrice hors pair. Du double espace à la virgule mal placée, elle a l’œil de lynx pour dégoter LA faute de frappe qui sauvera le numéro. Douce et discrète, elle sait s’affirmer au bon moment et ne manque pas de rire aux vannes poisseuses de ses collègues.

Nadège (à gauche d'Hélène) : Souriante et volontaire, Nadège intègre ponctuellement l’équipe de la rédac depuis sa création. Élue meilleure distributrice de journal à la minute, elle constitue un élément clé du groupe de rédaction. Venue de Seine-et-Marne, ne comptez pas sur elle pour vous guider dans Segré… mais elle sera toujours là pour trouver une solution à vos interrogations.

Jean (en bas à gauche) : Courant de scène en coulisse, notre photographe traque tous les jours chaque instant mémorable du festival. Travaillant au jour le jour, il perfectionne ses images jusqu’à tard le soir pour nous assurer un journal au top de la finition graphique.

Nico (en haut à gauche) : Au milieu de ces dames et de leurs crises de nerfs, notre jeune étudiant en lettres affronte avec courage les personnalités de chacune. Levant souvent les yeux au ciel face à des structures de phrases bancales, il impose avec diplomatie ses qualités de rédacteur. Nouvel arrivé de cette année, il semblerait que la rédac féminine l’ait clairement adopté. 

Anne-Cécile (en haut en vert ) : Fraîchement entrée dans la vingtaine, elle est cette année la webmaster de notre entreprise médiatique. Aux manettes du blogspot, sa fraîcheur de vivre et son sourire sauront vous convaincre de passer à la version numérique.

Claire (celle qui doit vous rester) : Véritable couteau suisse de la rédac', elle sait littéralement  tout faire ! Les flashcodes n'ont aucun secret pour elle et ses oreilles sont au courant de tout. Passée maître dans l'art des blagues premier prix, c'est la garante de l'ambiance au sein de la rédaction. Elle ne manque jamais une occasion de partager sa bonne humeur et ses inspirantes envolées musicales.
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Sur la platine de Eric Legnini

Accompagné de la voix de Kellylee Evans, ils rendront hommage au grand Ray Charles. 

Vos trois chansons favorites interprétées par Ray Charles ? 

 What'd I say : « C'est un morceau à la fois imparable et festif ! »

Drown in my own tears  : « Selon moi, c'est un des plus beaux morceaux à caractère Gospel qui soit. »

The Thrill is gone  : « Voilà un morceau d'une grande mélancolie que j'apprécie énormément. »


Myriam

Voyage intimiste sur les terres des pionniers du blues


C’est l’heure de la sieste musicale. Avec le guitariste Pierre Durand, nous quittons les bords de l’Oudon pour les rives du Mississipi. La rêverie s’installe dans les loops de ses morceaux aériens. Malgré la chaleur, son interprétation du standard When I Grow Too Old to Dream nous donne des frissons. Il poursuit avec une version d’Interlude sensible et inspirée.
Entre chaque morceau, le musicien s’improvise conteur. Direction Bourbon Street à la Nouvelle-Orléans : tous les samedis soir et à Mardi gras, la musique et la fête investissent sans retenue les 200 mètres de la rue, bien gardée par la police à chaque extrémité.



Le blues nous gagne. BB King, disparu depuis deux mois, nous revient dans un hommage au groove. Pierre Durand devient chanteur pour nous raconter ce survivant qui a travaillé dans les champs de coton et joué avec les plus grands, à une époque où les bluesmen étaient payés en alcool et en nourriture.

Changement de guitare : place à la Dobro, guitare métallique à résonateur, pour une rencontre avec John Coltrane. À la fin de sa vie, ce saxophoniste tourmenté cherchait en une seule note à faire entendre toutes les autres. Pierre Durand nous invite à imaginer un Coltrane serein, touche d’optimisme qui achève de nous réveiller en douceur.


La rédac a testé pour vous le ciné-jazz Whiplash

Bien décidé à devenir le meilleur, Andrew, jeune batteur d'un conservatoire de Manhattan réussit à intégrer un orchestre de jazz ultra prestigieux dirigé par le terrifiant Terence Fletcher. Ce dernier a comme précepte pédagogique : l’humiliation, il croit à la légende de Charlie Parker devenu Bird après avoir reçu, un soir où il avait mal joué, une cymbale et des railleries en pleine tête. Dans ce combat captivant où le jazz, se créé avec une mise en scène saccadée par une tension permanente, l'instrumentiste devient un boxeur évoluant sur un ring. Fletcher fait tomber ses verdicts comme un uppercut.
Damien Chazelle, réalisateur, a été inspiré par sa propre expérience à la batterie, qui rend hommage à l'angoisse de ces jeunes musiciens, qui se livrent à une compétition sans merci. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

À voir et à revoir pour apprécier au mieux la bande originale magnifique composée de standards comme Caravan de Duke Ellington, Intoit de Stan Getz, les solos du batteur Buddy Rich et notamment le fameux Whiplash de Hank Levy !


Gisèle et Nadège

Dans la marmite de Jean Lacarrière, saxophoniste ténor et clarinettiste de Ladoz

Ce groupe toulousain de 18 mois d’âge s’est formé sur les bancs d’une école de musique en fin de cursus professionnel. Dans ce quintet, l’improvisation est reine.

Originaire du Gers, Jean apprécie la cuisine traditionnelle du terroir. Il nous livre une recette qu’il affectionne particulièrement : « le ragoût de légumes de début de saison avec des carottes, des oignons, des fèves, en cuisson lente, parfumé avec du romarin, du thym en petite quantité. C’est tellement bon en soi qu’une viande n’est pas nécessaire, on peut toutefois le servir avec un rôti  de porc. J’associe ce plat avec du vin blanc, un Sauvignon ou un Côtes de Gascogne. Si on choisit une viande rouge, je conseille un vin léger de Loire. En dessert, j’ai une préférence pour le pastis, une croustade aux pommes composée d’une pâte feuilletée, préparée à l’avance et travaillée plusieurs fois. Les pommes crues marinées dans l’Armagnac sont recouvertes de cette pâte.

Je fréquente un  bar à vin, le Nabuchodonosor de Toulouse. Ce vieux bistrot de quartier aux tapisseries années 60 réunit des habitués et des artistes. C’est un lieu où l’on mange des plats uniques ou du fromage. Ses tenanciers sont des érudits de la cuisine qui explorent un amalgame de cuisines de terroir. Ils proposent des plats très simples comme les soupes de grand-mère, et travaillent par exemple autour de l’amertume.

J’aime beaucoup la cuisine instantanée provoquée par un état d’esprit et qui transmet une humeur, une sensation, une sensibilité, sans suivre des recettes à succès.

Dans le groupe, nous sommes assez d’accord pour cuisiner comme ça. Ne pas suivre de recette, c’est ne pas savoir si la qualité sera au rendez-vous. Nous aimons bien tenter quelque chose au risque de le rater, et nous laisser surprendre… »

Gisèle et Nadège

C'était hier... Marcus Miller !


L'ombre de Miles Davis a flotté au-dessus du Saveurs Jazz ce soir ! Marcus Miller nous délivre son dernier album Afrodeezia accompagné de son groupe, dont Mino Cinelu, un percussionniste qui a joué des années dans le groupe de Miles Davis.

Dans un voyage aux sources du rythme, Marcus troque sa basse le temps d'un morceau pour une basse afro en peau de chèvre. Son album est aussi composé d'un morceau de Motown qui fait trembler la salle. Le magnifique titre Gorée, qu'il a composé suite à une visite de la maison des esclaves sur l'île de Gorée, est un hommage aux es
claves et une célébration de la capacité des hommes à surpasser leurs expériences difficiles. Ce long crescendo, agrémenté de clarinette basse, nous montre l'étendue de son talent ! Mention spéciale au saxophoniste et ses solos plus qu'inspirés. Après un calyspo aux vibrations des Caraïbes, Marcus revient pour un rappel explosif avec le titre Afrodeezia. Une véritable performance ! Le roi du slapping dirige son groupe d'une main de maître en provoquant des duels musicaux entre ses musiciens, qui frôlent parfois le rock.


Leur générosité envers le public segréen est le point d'orgue de cette soirée exceptionnelle !


Orianne

3 questions à Jérôme Aunillon, directeur technique du SJF.

En quoi consiste votre rôle sur le Saveurs Jazz Festival ?

Je suis éclairagiste en tant que technicien du spectacle et j’ai fait de la régie générale. J’ai commencé il y a une dizaine d’années au Shaker Fest à Ancenis organisé par Pierrick Aunillon (directeur du SJF, ndlr). Ensuite, j’ai continué sur tous les festivals du réseau SPEDIDAM. Au Saveurs Jazz, j’occupe le poste de directeur technique, qui consiste notamment à trouver les bons prestataires pour le son, la lumière et les scènes, ainsi que les bonnes équipes pour installer le matériel et accueillir au mieux les groupes en son et en lumière. Je me charge également de faire les devis et effectue une partie de la gestion du budget. Il s’agit donc de gérer tout l’aspect technique du spectacle.


Pour vous, comment se déroule un concert ?

Pendant un concert, je suis concentré sur la musique, mais pas de la même manière que le public. Le public écoute, tandis que j’observe constamment les musiciens. Je me sers des balances pour préparer mes éclairages et des mémos sur l’ambiance et les effets en amont. Le reste se fait au feeling.


Qui attendez-vous tout particulièrement de voir sur scène pour cette 6e édition ?


Les années précédentes, j’ai beaucoup aimé Ibrahim Maalouf et Avishai Cohen. En jazz, je ne suis pas puriste. Pour cette édition, j’attends particulièrement deux groupes avec lesquels j’ai déjà travaillé plusieurs fois : le bluesman Lucky Peterson et aussi Horny Tonky, le projet de Nicolas Folmer. Côté découverte, j’ai hâte de voir Snarky Puppy sur scène, il paraît que c’est très bien.


Propos recueillis par Hélène et Anne-Cécile

Dans la marmite de Lucile Macé, stagiaire à la produion du SJF

Lucile Macé, originaire de Chateaubriant, est stagiaire de production sur le festival. Pianiste, saxophoniste et chanteuse de formation, elle s’investit dans la musique et termine son cursus à Sciences Po.

« J’aime bien manger des recettes familiales, ma mère cuisine une salade d’été aux 2 couleurs. Elle mélange du concombre, de l’avocat, du pamplemousse rose, des crevettes roses, du melon qu’elle fait mariner dans du lait de coco au frais. Ce plat entre soupe et salade est servi dans des bols. 
J’ai dernièrement déjeuné à Chateaubriant dans un restaurant bio : Les mets tissés, où des plats avec des produits locaux, naturels et variés sont servis. J’ai commandé une grande assiette composée de courgette farcie avec du sarrasin, d’un velouté carotte-orange… Ce plat léger donne place à tous les parfums. »


Côté sucré, Lucile nous parle d’une bouchée au chocolat nommée Françoise de Foix, favorite de François 1er. C’est une petite timbale de chocolat ornée d’une collerette rouge qui enrobe un praliné fourré de raisins macérés dans du rhum.


Pendant un an, Lucile est partie au Chili et revient avec des nouvelles saveurs qu’elle nous donne à partager...

« J’ai découvert des recettes rustiques et typiques comme les cazuelas, soupe à base de potiron, légumes, viande et épices… qui se décline à l’infini. Le pastel de choclo, un gâteau de maïs cuit au four avec sa croûte épaisse, fourré d’un mélange de poulet ou de bœuf, d’œufs et d’oignons, saupoudré en fin de cuisson de sucre, surprend par l’harmonie des saveurs sucrées salées. J’ai aussi apprécié la paella de mer, soupe composée de fruits de mer décortiqués et d’œufs. Les empanadas, plus connus, sont des petits chaussons farcis de viande, de légumes, de poisson…
Le maté, boisson traditionnelle, entre café et thé, se boit dans une petite calebasse avec une paille métallique qui sert de filtre.
Au Chili, on trouve des vins blancs : cabernet sauvignon, des vins rouges : carmenere, cépage disparu en Europe, vin capiteux, très fruité. »


Avec Lucile, nous empruntons un itinéraire gustatif de la France au Chili à travers ses expériences professionnelles et musicales…


Gisèle et Nadège

C'était hier... Philippe Léogé et Ayo !


Phillipe Léogé se lance dans le périlleux exercice du piano solo, qu’il réussit très bien ! Après avoir commencé par une improvisation d’un ragga indien pour se mettre ‘dans le mood’. Philippe Léogé nous propose les titres qui constituent son album My French Standards Songbook : entre Édith Piaf et Louis Armstrong, il nous propose un magnifique La vie en rose. Suivra Que reste-t-il de nos amours et la suite Monsieur Claude, en hommage à son ami Claude Nougaro. Ce toulousain virevolte entre des improvisations jazz, évoquant parfois l’impressionnisme, tout en gardant une trame classique en toile de fond.


La belle Ayo nous a entrainé dans un concert collectif, confiant ses percussions aux mains du public : un vrai spectacle vivant ! 

Orianne et Anne-Cécile