vendredi 8 juillet 2016

Dans la marmite de... Mickaël Bineau, restaurateur épicurien de l'Écluse, restaurant comptoir à Grez-Neuville

Après  un  apprentissage, ce restaurateur a multiplié les expériences et peaufiné on savoir-faire dans de grands restaurants de la gastronomie française comme la  Truite  qui  file à Chartres,  le Choiseul à  Amboise,  la  Maison Troisgros à Roanne,  le Drouant à Paris, mais aussi dans d’autres lieux étoilés au Michelin en Allemagne,  aux  Caraïbes... Il a transformé la maison des éclusiers en respectant ce site bucolique. Depuis quatre mois dans cet endroit, ce cuisinier hors pair propose une cuisine « à haute spontanéité ajoutée », c’est à dire une carte de mets qui évolue presque tous les jours selon les produits présents sur le marché local. Il les accorde selon son inspiration. Entre 18h et 21h en fin de semaine, il nous fait découvrir l’art de l’apéronomie au comptoir ou en terrasse avec des amuse-gueules goûteux. La voix d’Aretha Franklin résonne mais le maître  des  lieux  avoue  préférer  le  hard-rock  tel  que le groupe Rammstein. Il conseille volontiers d’aller découvrir Le Pigeon Blanc à Vern d’Anjou. Son confrère Sylvain  Belouin  a  aussi  une  démarche  de  qualité  et d’originalité dans sa cuisine.

Mickaël Bineau nous suggère une recette de pastilla de canard confit : Émietter  des  cuisses  de  canard  confit.  Faire  revenir avec des oignons, des épices tel que le ras el hanout, de la menthe et de la coriandre. Disposer un peu de ce mélange dans chaque feuille de brick et les poêler pour les dorer. Puis les mettre au four 10 minutes à 180°. Servir avec une salade de menthe et de coriandre fraîches et un jus thaï composé de : oignons caramélisés, gingembre, ail, vinaigre de riz, miel de Grez-Neuville, sauce soja, sésame torréfié, huile d’olive et beaucoup de citron vert. Pour accompagner ce mets, un Pécharmant rouge A.O.C du Château des Lys convient parfaitement.
Giselle C.
Photos © Jean Thévenoux

La dream team de Dee Dee

La diva, Dee dee bridgewater, nous livre ses rêves musicaux.


« Pour mon groupe de rêve, j’aimerais avoir deux trompettistes : Dizzy Gillespie et Miles Davis. Non, peut-être trois avec Clark Terry. Pour le piano, McCoy Tyner. À la contrebasse, Jaco Pastorius. À la batterie, Tony Williams. Finalement une seule trompette : Miles Davis. Au saxophone, John Coltrane. Et au trombone, J.J. Johnson. Pour faire un duo, j’aimerais bien chanter à nouveau avec Ray Charles. Autrement, j’ai toujours eu envie de faire quelque chose avec Al Jarreau. Et peut-être une chanteuse, on avait parlé de faire ce disque mais on n’a pas pu parce qu’elle est tombée malade : Abbey Lincoln. Oh what a group! That would be a group! »









Aubance P. & Orianne B.
Photos © Jean Thévenoux

la rédac a testé pour vous...

La recette d'une sieste réussie au bord de l'eau avec Manuel Adnot

Pour une délicieuse sieste au mois de juillet : prendre un joli cadre ensoleillé aux bords de l’Oudon à l’ombre des saules. Ici on ne pleure pas, on rêve. Un transat n’est pas obligatoire, une simple place sur l’herbe suffit. Ce qui fait toute la saveur de cette promenade imaginaire revient à Manuel Adnot et à sa guitare. Mélangez quelques accords planants, des arpèges en suspens et aérez avec une touche de silence. Laissez respirer et appréciez.

Aubance P.
Photos © Jean Thévenoux

Un apéro-concert avec le groupe Ahn Tuan New quartet à Miré



Ahn Tuan New Quartet, c’est un peu le jazz de l’espace, dont l’imaginaire musical nous entraîne au Viêtnam et sur la Lune comme en balade en Seine-et-Marne avec le titre Blizzard 77. La balade, c’est aussi le château médiéval de Vaux à Miré, cadre de cet apéro-concert. On ne pouvait rêver mieux que ce site admirablement rénové pour se poser dans son parc ensoleillé où embaument chèvrefeuille et jasmin, et ouvrir grand nos oreilles pour ce voyage sensoriel. Et pour satisfaire pleinement nos papilles, apéro post-concert avec dégustation de noix et de caramel beurre salé proposés par des producteurs locaux.

Hélène R.
Photos © Jean Thévenoux

La rubrique des lycéens

Deux lycéens de Blaise Pascal sont partis en expédition balade pour la rédac’ hier matin !

Güzu s’est bien produit à Châtelais ce matin de 11h30 à 12h30 dans le cadre d’une Saveurs Jazz en balade. Originaire de Toulouse, ce groupe réinvente le jazz à sa façon, un jazz électrique comme nous l’a confié Sophie, la chanteuse du groupe. Une cinquantaine de personnes était présente au concert pour découvrir ce jazz original qui sort des sentiers battus : il comporte des notes électroniques, ce qui est peu commun. Les musiciens ont joué dans un cadre particulier ; en effet, la scène était située dans le jardin public de la commune. Suite à ce concert, nous les avons interviewés. Damien Gouzou, le batteur qui a également donné son nom au groupe, s’est inspiré de l’espace et de l’hypnose. Sophie et Damien étaient accompagnés d’Oscar à la guitare et d’Étienne au clavier. Après ce spectacle, il y a eu un apéritif très convivial qui annonce enfin le début de l’été !

Thomas & Angéline

C'était hier... Hugh Coltman et Dee Dee Bridgewater

«There was a boy, a very strange, enchanted boy…»
Le public attentif du Saveurs Jazz Festival a su apprécier l’hommage rendu au grand Nat King Cole. Hugh Coltman, gentleman à la voix chaude et gracieuse, a su interpréter magnifiquement Disenchanted, Pretend,et Sweet Lorraine. Le magnifique Smile est véritablement le coup de cœur du public ! Hugh se change en conteur pour nous délivrer l’histoire des chansons de cette légende du jazz. Suivront le sublime Mona Lisa qui commence avec un duo contrebasse / voix qui nous transporte. Enfin, nous entrons avec délicatesse dans le bayou pour le titre Walking. Une prestation rêvée et captivante. Chapeau bas Monsieur Coltman !






On peut dire que Dee Dee Bridgewater a mis le feu à la scène du Parc hier soir. Entourée de musiciens hors pair (Thierry Eliez, Thomas Bramerie, André Ceccarelli, Lionel Belmondo et Nicolas Folmer), la diva nous a livré avec une pêche épatante son album Love and Peace : a Tribute to Horace Silver. Sa très grande complicité avec ses musiciens n’échappe à personne. Également très proche de son public, elle profite des transitions pour faire son show. Son incroyable énergie et l’accessibilité de sa musique ont tout de suite conquis les festivaliers!

Aubance P. & Orianne B.
Photos © Jean Thévenoux

3 questions à Anto Squizzato

Découvrez son univers pop-constructiviste dans le hall du parc expo !

Quelles techniques utilisez-vous pour réaliser vos œuvres ?
J’utilise des techniques assez variées. Pendant 20 ans, j’ai dirigé une agence de pub, donc j’utilisais beaucoup d’outils technologiques : dessin vectoriel, peinture sur Photoshop, image de synthèse et l’animation. Il y a quatre ans, j’ai décidé de revenir à des choses plus matérielles et à retravailler avec mes mains. J’ai donc quitté la pub pour me consacrer à la création traditionnelle. Je me suis mis à beaucoup dessiner sans technologie. Pour toutes mes œuvres, je travaille sur la lumière, les dégradés, les ombres, etc. Je préfère travailler à l’huile parce que c’est plus sensuel et plus lent, on a le temps de revenir sur les couleurs. Par contre, pour tout ce qui est en aplat et graphique, je travaille à la peinture acrylique. En ce moment, je fais aussi quelques aquarelles, j’expérimente pas mal de choses, je reviens à la technologie, j’hybride. Je maquette certaines choses sur ordinateur, ensuite je peins, je fais des échanges entre le digital et des techniques très classiques.

Parlez-nous de l’affiche du Saveurs Jazz Festival.
L’affiche de cette année est réalisée avec de l’acrylique liquide et de l’encre de Chine. Je me suis inspiré de Jim Flora, artiste américain que j’aime beaucoup, très actif dans l’univers du jazz, directeur artistique de RCA Victor et Columbia Records dans les années 50. Il a fait beaucoup de jaquettes de disques avec du dessin très naïf, mais aussi des livres pour enfants, de la peinture… Cette idée de ne pas avoir de frontières et de s’ouvrir à plusieurs disciplines est intéressante. Pour moi, les jaquettes de Jim Flora comptent parmi les plus belles.

D’autres inspirations ?
Je suis un fan éternel de Paul Klee et de toutes ses théories, lui qui était un musicien de bon niveau et qui avait un rapport particulier avec la musique. Il jouait notamment avec Vassily Kandinsky. Ensemble, ils ont établi des relations entre la musique et le graphisme, la répétition de motifs. Tous deux étaient liés au courant artistique du Bauhaus. J’aime aussi le constructivisme, avec les peintres russes comme Malevitch, qui ont refusé l’art académique pour lui préférer un art très fonctionnel. On retrouve cet élément de manière assez forte dans ce que je fais : j’utilise des formes assez simples, qui ont chacune une fonction. J’ai appelé mon univers le pop-constructivisme, c’est un clin d’œil. Comme eux, je ne voulais pas m’adosser à un mouvement. Aujourd’hui, on aime vraiment vous mettre dans des cases. Moi qui sortais d’un univers d’entreprise ou on mettait les gens dans des cases, je ne voulais plus ça. J’ai donc décidé de créer mon mon pop-constructivisme en piochant dans toutes ces influences : le constructivisme, le dadaïsme, le Bahaus, mais aussi la culture graphique et les mouvements punk, le do it yourself, et la culture pixel. D’ailleurs, petit, j’ai commencé à dessiner des jeux vidéo en pixel art. Ado, je passais mes nuits sur mes tout premiers ordis à dessiner des petits bonshommes en pixels. J’ai dessiné d’abord sur ordinateur avant de dessiner sur papier.

Êtes-vous musicien ?
Non, enfin je suis un mauvais musicien, parce que j’ai toujours joué avec des séquenceurs, des machines. Par contre, je travaille sur pas mal de projets de jaquettes avec des labels de disque, que j’ai connus par le biais des jeux vidéo. Je m’intéresse particulièrement à la chiptune, genre musical qui rappelle la musique de game boy. Je participe également à un label malouin spécialisé dans le post-rock, et à un netlabel scandinave qui œuvre dans l’univers de la musique atmosphérique, minimaliste.

Attendez-vous un concert en particulier ?

Pas vraiment, je suis venu au dernier moment. Quand je fais les affiches, je travaille souvent avec de fausses programmations car les artistes ne sont pas encore annoncés. Mais j’ai écouté Avishai Cohen, j’ai trouvé ça très bien donc j’irai sûrement le voir !

Hélène R.
Photos © Jean Thévenoux