lundi 10 juillet 2017

Les 7 clins d'œil de la rédac'

Balade Jazz et Conte © Alain Pellerin

Balade Jazz et Conte © Jacques Chouteau

Sieste musicale © Thierry Ploquin

Manuel Rocheman Trio © Jean Thévenoux

Pierre Bertrand "Caja Negra" ©  Thierry Ploquin

Pierre Bertrand "Caja Negra" ©  Jean Thévenoux

Michel Jonasz Quartet © Jean Thévenoux

La rédac' a testé les Midi Jazz avec l’orchestre du collège Georges Gironde




Le public est au rendez-vous place de la République pour applaudir les apprentis musiciens du collège, dirigés par Emmanuel Dardelle. Munis de leurs chapeaux et de leurs bretelles rétro, ils reprennent des morceaux pop comme Hello Goodbye des Beatles, font swinguer Should I Stay or Should I Go des Clash et font honneur à la légende du jazz Herbie Hancock en jouant Chameleon. Ce délicieux moment se termine par leur tube Uptown « Georgi » Funk, reprise de Bruno Mars, qui permet aux spectateurs de chanter et de se déhancher au son des riffs des cuivres. 


C.D.Photos : Thierry Ploquin






3 questions à Manu Katché, batteur émérite du Michel Jonasz Quartet


© D.R.

Comment vivez-vous les retrouvailles sur scène avec vos compagnons d’Unis vers l’Uni (premier album de collaboration avec Michel Jonasz) ?

En toute simplicité ! Pour le souvenir, j’avais commencé à jouer avec Michel en 1981, et nous avons eu la chance de partager, au fil des années, son ascension vers le succès. Ce qui est très agréable, après toutes ces années passées, c’est qu’immédiatement, tout se repositionne naturellement sans avoir à forcer quoi que ce soit, les choses se replacent naturellement là où nous les avions laissées, en termes de code, de comportement, de blagues et d’attitude. Pour ce qui est de la musique, idem, c’est comme si nous n’avions jamais arrêté, avec en plus une certaine maturité et de fait, une approche plus minimaliste et peut-être plus efficace dans l’interprétation des titres. L’énergie est bien plus canalisée qu’à l’époque et les expériences de chacun apportent une nouvelle vision à tous ces morceaux que nous avons joués énormément par le passé. 

Vous avez collaboré avec de nombreux artistes au cours de votre carrière. Pouvez-vous nous parler d’une rencontre qui vous a particulièrement marqué ?

C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Chacune des collaborations que j’ai effectuées était unique, aussi bien pour la musique que j’avais à jouer que pour la rencontre humaine. Chaque projet fut très excitant tout en étant un réel challenge dans ma position de batteur. Rien n’était totalement facile et en même temps pas forcément difficile, mais une réelle pression pesait quand même sur mes épaules. L’artiste concerné attendait beaucoup de ma prestation et ne devait, en aucun cas, faire de parallèle avec le ou les batteurs employés avant moi. Donc il m’a fallu faire preuve d’originalité et de créativité. Je pourrais, pour répondre à la question, citer un artiste anglo-saxon ou bien un Français, ou un Norvégien, etc. Mais encore une fois, beaucoup d’entre eux sont entrés dans ma vie par le biais de leur univers musical. Jusqu'à aujourd'hui, même si certaines collaborations ont ralenti ou cessé, la relation avec certains d’entre eux s’est cimentée, et le rapport entre nous s’est développé pour atteindre une réelle complicité amicale qui est toujours d’actualité.

Quel artiste écoutez-vous souvent en ce moment ?

En ce moment j’écoute John Mayer, pas uniquement son dernier album d’ailleurs... Sa musique me touche, son univers rock mild m’est très agréable, il m’embarque immédiatement et j’avoue avoir régulièrement un ressenti très positif à son écoute. Sa musique est riche, harmoniquement, rythmiquement et mélodiquement. D'autre part, les musiciens qui jouent à ses côtés sont des proches que j’apprécie bien sûr, mais qui sont, avant tout, des musiciens supra talentueux qui portent très haut les couleurs musicales de chacun des titres, en originalité et en qualité de jeu.


Propos recueillis par H.R.

La rédac' a testé les Saveurs Jazz en balade à Saint-Augustin-des-bois


© Alain Pellerin

Un Saveurs Jazz en balade harmonieux : l’apiculteur de la Botellerie sait accueillir son public, le captiver et l’initier à son monde peuplé d’abeilles. L’électro jazz vous fait peur ? The WIP station vous prend en douceur dans ses filets mélodiques, et vous voilà en adhésion totale avec leur univers musical. La voix off électronique assure une mise en scène très originale et l’humour discret mais bien présent des musiciens achève de faire le lien avec le public. Le plus harmonique : un marteau et un morceau de rail de chemin de fer. Coup de chapeau à la municipalité de Saint-Augustin-des-Bois pour l’accueil, la communication autour de l’événement et la signalétique adaptée. 

Alain Pellerin

Dans la marmite de Monsieur Mouch, conteur de la balade Jazz & Conte

© D. R.

Sportif, il pratique le rugby pendant 12 ans. Musicien, il joue de la guitare basse au club rock du lycée. Monsieur Mouch entre à l’école d’architecture de Bordeaux, s’intègre à deux troupes de théâtre et anime l’émission de radio campus. Voyageur par monts et par vaux, il écrit un spectacle de contes puis crée et développe les premières scènes slam de Vendée et d’Angers. Il partage son savoir autour d’ateliers d’écriture en écoles, collèges, lycées et universités. Monsieur Mouch n’est jamais à court d’idées avec des projets en cours, des tas d’envies et une énergie à vous couper le souffle. La cuisine, il connaît ça Monsieur Mouch, avec « la Cuisine des Feignasses ». Quelle surprise de regarder sur YouTube ses vidéos ! Loin, très loin de MasterChef, sa cuisine propose une semaine complète de repas simples. Sur fond de musique classique, de matériel modeste et décoratif et de conseils avisés, Monsieur Mouch manie avec brio le verbe sur un ton décalé et humoristique. La cuisson de steak haché et d’épinards congelés avec comme proposition de dessert un yaourt nature prend une autre dimension. Le tout est accompagné d’une bière mais pas n’importe laquelle, elle est locale et bio ! Père d’une famille nombreuse, il partage avec son épouse la préparation des repas. L’important c’est la provenance des produits pour ces gourmets, qui ont un petit faible pour l’accommodation des restes qu’ils appellent : « tuner un plat ». Monsieur Mouch toujours en alerte cherche actuellement des jeux de mots culinaires qu’il vous proposera un jour prochain. 

G.C. et N.H.

C'était hier : Pierre Durand "Roots" 4tet et Herbie Hancock

Pierre Durand © Jean Thévenoux
Herbie Hancock © Jean Thévenoux

Pierre Durand et son quartet « Roots » nous proposent un concert singulier, parfois à la limite du free jazz. Son style est un mélange de nombreux courants. Son visage très expressif traduit les subtilités de sa musique. Les racines du jazz poussent dans sa guitare. C’est son jazz à lui, le jazz Pierre Durand.

Nous avions sur scène ce soir le légendaire Herbie Hancock. Celui qui a tout entendu, tout joué et ce, avec les plus grands ! Un véritable virtuose accompagné de la crème de la crème des musiciens d'aujourd'hui. Le set est à la hauteur des espérances de nos festivaliers. Proposant des morceaux complexes, très travaillés, ciselés à la perfection pour les connaisseurs, il n'oublie pas de reprendre ses plus grands « tubes » comme Chameleon ou encore Cantaloupe Island. Un grand monsieur !

O.B.