vendredi 17 juillet 2015

Voyage intimiste sur les terres des pionniers du blues


C’est l’heure de la sieste musicale. Avec le guitariste Pierre Durand, nous quittons les bords de l’Oudon pour les rives du Mississipi. La rêverie s’installe dans les loops de ses morceaux aériens. Malgré la chaleur, son interprétation du standard When I Grow Too Old to Dream nous donne des frissons. Il poursuit avec une version d’Interlude sensible et inspirée.
Entre chaque morceau, le musicien s’improvise conteur. Direction Bourbon Street à la Nouvelle-Orléans : tous les samedis soir et à Mardi gras, la musique et la fête investissent sans retenue les 200 mètres de la rue, bien gardée par la police à chaque extrémité.



Le blues nous gagne. BB King, disparu depuis deux mois, nous revient dans un hommage au groove. Pierre Durand devient chanteur pour nous raconter ce survivant qui a travaillé dans les champs de coton et joué avec les plus grands, à une époque où les bluesmen étaient payés en alcool et en nourriture.

Changement de guitare : place à la Dobro, guitare métallique à résonateur, pour une rencontre avec John Coltrane. À la fin de sa vie, ce saxophoniste tourmenté cherchait en une seule note à faire entendre toutes les autres. Pierre Durand nous invite à imaginer un Coltrane serein, touche d’optimisme qui achève de nous réveiller en douceur.


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